Située dans un écrin de verdure baigné par les eaux du Tarn tout proche, la chapelle se blottit au pied des contreforts du Causse Noir.
Son clocher peigne, sa toiture en lauzes, son chevet et ses deux absidioles, son aspect massif sont en accord parfait avec le paysage qui l’entoure, procurant au visiteur un sentiment d’harmonie profonde. Le cimetière est resté auprès d’elle.
A l’intérieur, les procédés architecturaux sont tout à fait originaux, colonnes géminées, emploi de piles rondes maçonnées, nef à bas-côtés avec voutes latérales perpendiculaires à la voute centrale, l’abside voûtée d’un cul-de-four et percé de trois baies pour l’éclairage.
Signalée pour la première fois en 1082 par un acte de donation à l’abbaye Saint Victor de Marseille, la chapelle était à la fois prieuré et église paroissiale. A la fin du XIIe siècle, les moines bâtirent de gros contreforts rectangulaires sur les murs extérieurs, sans doute le besoin de renforcer les murs s’est-il fait sentir à mesure que le Tarn devenait plus menaçant. Mais les retouches les plus importantes furent effectuées au XVIe ou au XVIIe siècle. C’est alors que les absidioles romanes laissent la place à des chapelles voûtées sur croisées d’ogive. En 1738, l’église n’est plus fréquentée par les fidèles, elle menace ruine. Réparée en 1742, elle cesse toutefois d’être église paroissiale, et au XIXe siècle, elle sert de grange. Mais de1896 à 1897, l’abbé Fuzier la restaure pour en faire un sanctuaire à la vierge Marie, et c’est alors qu’elle prend la belle dénomination de Notre Dame des Champs, qui lui va si bien ! Traditionnellement, une messe y était dite pour obtenir un temps favorable aux récoltes.
En 2002, à l’occasion des 50 ans du Service des Bâtiments de France, le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de l’Aveyron a réalisé une exposition composée de plusieurs panneaux dont un consacré à Notre-Dame des Champs :
9 Notre Dame des Champs_compressed