Cette minuscule flèche d’un bleu métallique qui est passé devant vos yeux au ras des berges du Tarn, accompagné d’un petit cri strident… c’est bien « Martin », le pêcheur.
Lui aussi, tout comme le Cincle plongeur dont il partage le territoire, est un garant de la qualité des eaux des rivières qu’il fréquente. Parfois perché sur une haute branche d’arbre en surplomb, une autre fois juché sur un pieu isolé, planté par le courant des eaux, ce petit alcédinidé guette et harponne d’un plongeon fulgurant les poissons de petite taille dont il se nourrit. Et il change d’observatoire si souvent qu’il est impossible de ne pas le repérer avec un peu de patience.
Les jours de grand vent, point de pêche… La surface ridée de l’eau qui ondule l’empêche de repérer ses proies ! Demain sera un jour meilleur pour remplir sa panse. Par grands froids, cet oiseau peut migrer vers des zones plus favorables mais sur le Tarn et la Jonte, ce sont bien des populations sédentaires que l’on peut observer dans le plein hiver. Ce sont les jeunes de l’année, erratiques, qui assurent la dispersion de l’espèce et le brassage des populations.
Savez-vous que :
En période nuptiale le bec est entièrement noir chez le mâle adulte et noir avec la base de la mandibule inférieure orange chez la femelle adulte.
Lily Espla