Avec une superficie de plus de 30km² et une diversité des paysages remarquable, dont une partie est en zone de protection Natura 2000, Mostuéjouls possède un biotope tout à fait exceptionnel abritant une faune nombreuse et diversifiée, que ce soit dans les airs, sur terre ou en rivière.
Vautour fauve nichant dans les hautes falaises du Sauveterre mais aussi vautours moine, circaète jean-le-blanc, aigle royal, faucon pèlerin, autour des palombes, milan noir et royal, pour ne citer que les plus emblématiques, le ciel de Mostuéjouls donne envie de lever les yeux vers lui. Au cours de l’hiver 2018/2019, la commune a même reçu la visite exceptionnelle d’un jeune pygargue égaré qui s’est nourri quelques jours durant sur les placettes d’équarrissage prévues pour le nourrissage des vautours. Habitent aussi notre territoire les corvidés, petits et grands, comme le choucas des tours qui a investi en grand nombre le clocher de l’église ainsi que les abords du château de Mostuéjouls pour y nicher.
Autour de la commune, c’est dans les bois, prairies et éboulis rocheux du Causse de Sauveterre qu’il est possible d’observer, par une belle journée ensoleillée, le mouflon de Corse introduit dès les années 1960 à des fins cynégétiques. Au printemps, si vous prenez la route de Liaucous qui mène au causse de Sauveterre, il est probable que vous entendrez le bêlement des jeunes nouveaux nés appelant leur mère. Sont aussi présents les chevreuils, sangliers, genette, putois, fouine, lièvre, lapin de garenne, blaireau, renard…
Sur terre et dans l’eau aussi, des habitants discrets mais nombreux
De nombreux amphibiens, reptiles, insectes et chauve-souris sont recensés et il est à noter que les milieux secs et ouverts comme les zones rocheuses bien exposées sont favorables au magnifique lézard ocellé dont la taille est presque deux fois plus grande que celle du lézard vert occidental. Le plus grand individu mesuré est un mâle de 47 cm, sur le causse de Gramat dans le Lot Son observation reste toutefois très difficile tant il est craintif et méfiant.
Dans les eaux du Tarn, hormis une avifaune exceptionnelle et une colonie de hérons cendrés remarquable, l’on rencontre castor européen et loutre dont la présence témoigne de la bonne qualité des eaux. Bien que considérés comme nuisibles, le ragondin et le rat musqué fréquentent eux aussi les berges de la rivière Tarn. N’oublions pas la célèbre truite qui attire un grand nombre de pêcheurs à la mouche.
Chaque printemps offre le spectacle grandiose de la migration d’hirondelles des rochers qui gagnent les falaises des gorges, comme celles de St-Marcellin où leur observation est aisée. Chaque hiver voit le retour d’un oiseau mythique, recherché par tout ornithologue et photographe, le tichodrome échelette (tichodroma muraria) littéralement « qui courre sur les murs ». Équipé d’un long bec recourbé, de larges ailes de couleur noir-gris et rouge sang, il visite chaque anfractuosité des falaises à la recherche de larves et insectes.
A quatre pattes ou les yeux collés à une paire de jumelles, l’amateur d’observation animale se sentira à Mostuéjouls comme un gamin dans une pâtisserie.
Lily Espla